Andrei Markov: de Voskresensk à Montréal

À 36 ans, Andrei Markov connaît l’une des meilleures saisons de sa carrière. Hockey Le Magazine l’a récemment rencontré pour parler de sa jeunesse à Voskresensk, une ville située à 85 kilomètres au sud-est de Moscou, en Russie.
Raphaël Doucet @raphdoucet
« J’ai commencé à patiner à six ans, se souvient Markov. Mes parents m’ont amené à l’aréna et je n’étais pas très bon. Je me tenais après les bandes pour ne pas tomber! »
Mais, très vite, le petit Markov a développé ses habiletés. D’abord comme attaquant, doit-on le rappeler. « Jusqu’au niveau junior, j’ai surtout joué à l’attaque, explique le vétéran. Parfois, je faisais quelques présences à la défense, mais sans plus. Puis, quand je suis arrivé chez les pros, en Russie, avec le Khimik Voskresensk, l’entraîneur m’a demandé si je voulais jouer à la ligne bleue. Je lui ai dit : Pourquoi pas? Il m’a donc utilisé, à 17 ans, sur la première paire de défenseurs de l’équipe, avec le plus vieux joueur du club. J’ai ainsi pu prendre de l’expérience rapidement. Je ne suis plus jamais retourné attaquant… »
D’ailleurs, le numéro 79 estime que ses années passées comme attaquant l’ont aidé à devenir le défenseur offensif qu’il est aujourd’hui. « Je crois que ça m’aide à bien lire le jeu, à savoir quand appuyer l’attaque et quand pincher en zone offensive, dit Markov. Je n’oublie toutefois jamais que je suis un défenseur. Mon jeu défensif est ma priorité. J’aime toutefois me porter en attaque quand c’est le bon moment. »
Son différentiel de +15 jusqu’ici cette saison – le meilleur de sa carrière – tend à rappeler que Markov se concentre d’abord et avant tout sur son jeu défensif. Mais ses 40 points (8-32) témoignent également de son flair offensif, lui qui est reconnu comme l’un des bons passeurs chez les défenseurs de la LNH.
« Quand je participais à des écoles de hockey, on mettait beaucoup l’emphase sur le jeu de passes, note l’arrière de 6 pi et 197 lb. Notre entraîneur nous disait constamment de respecter nos coéquipiers, donc de leur passer la rondelle. C’est de cette façon que j’ai appris à jouer et je l’ai toujours entretenue au fil des années. »
Avec comme résultat que Markov est à la veille d’atteindre le plateau des 500 points et des 400 passes dans la LNH. Pas mal, pour un lointain choix de sixième tour en 1998…
À LIRE AUSSI: