Blogue Marc Denis | Le Canadien et le carrousel estival des gardiens

Alors que je vous parlais, dans ma chronique de décembre dernier, à quel point il était important de cultiver son propre jardin en matière de gardiens de but dans la Ligue nationale et, surtout, moins coûteux de le faire que de les magasiner dans les rayons des « grandes marques », la plus récente séance de sélection, au Bridgestone Arena de Nashville, était le bon moment pour le Canadien de repêcher des gardiens.

Marc Denis | RDS

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Idéalement tôt, mais pas trop tôt. Et souvent, aussi, mais pas trop non plus. C’est beaucoup ça le gros défi du développement des gardiens. Ils ont besoin de temps pour gagner en maturité et en expérience, beaucoup plus que les patineurs, mais ils sont régis par les mêmes règles que les attaquants et les défenseurs lorsque vient le temps d’être rendus disponibles via le ballotage ou l’autonomie. Ce sera le cas pour Cayden Primeau, d’ailleurs, lorsque s’amorcera le camp d’entraînement en vue de la saison 2023-2024.

Pourtant, même après l’avoir vu évoluer pendant quatre saisons chez les professionnels, certaines affectées par la pandémie, l’escouade de réserve ou par les blessures, mais toutes marquées par au moins un rappel et des matchs avec le CH, je ne crois pas être prêt à rendre mon verdict final à savoir s’il sera bon à long terme dans la meilleure ligue au monde. Le danger de le perdre au ballotage demeure toutefois bien présent car il y a un manque flagrant d’hommes masqués de qualité aux quatre coins de la planète hockey.

N’oublions pas que le verdict n’était pas final non plus lorsque l’ancien directeur général, Marc Bergevin, a réclamé Samuel Montembeault au ballotage en provenance des Panthers, et regardez ce qui est en train de se passer. Avec une enrichissante présence au sein de l’équipe nationale au plus récent Championnat mondial de hockey, à Riga et à Tampere, et ayant franchi le plateau des 100 parties jouées dans le circuit Bettman, le natif de Bécancour démontre non seulement qu’il appartient à la Ligue nationale, mais peut-être même à l’élite de la position.

Il n’en demeure pas moins que quatre gardiens repêchés lors des trois premiers tours en
30 ans, c’est trop peu. José Théodore en 1994, Mathieu Garon en 1996, Carey Price en 2005 et Zach Fucale en 2013, c’est tout. Il y a bien Jakub Dobes qui amorcera sa carrière professionnelle dans l’organisation du Tricolore après un impressionnant parcours, et Joe Vrbetic qui tentera d’améliorer sa situation après une entrée en scène correcte la saison dernière, mais Kent Hughes et Jeff Gorton doivent indubitablement faire le plein d’espoirs à cette position névralgique, et ce, rapidement.

LA SAISON 2022-2023 DES PRINCIPAUX GARDIENS DANS LE GIRON DU CANADIEN