Blogue Marc Denis | Les surprises de 2022-2023

Comme à chaque saison, le calendrier 2022-2023 apporte son lot de surprises. Que ce soit la tenue collective du Kraken dans l’Association Ouest ou encore des Devils dans celle de l’Est, bien malins sont ceux qui auraient pu prédire pareils scénarios.
Marc Denis | RDS
Collaboration spéciale
À l’attaque, c’est l’émergence de Tage Thompson, des Sabres, qui retient l’attention et à la défense, la renaissance d’Erik Karlsson, qui, au moment de composer ces lignes, avait déjà surpassé sa récolte de points des cinq dernières saisons au sein d’une équipe qui en arrache.
Devant le filet, plusieurs gardiens surpassent les attentes même si la tendance générale démontre une baisse des standards habituels d’un point de vue des statistiques. Penchons-nous sur le jeu de quelques-uns des gardiens surprises en 2022-2023.
LE CAS DE SAMUEL MONTEMBEAULT
Avec une opportunité en or de se faire valoir en raison de la blessure à Jake Allen, Samuel Montembeault a profité d’une série de rencontres avant la pause obligatoire pour se démarquer de ses pairs. Sollicité plus que tous les autres gardiens du circuit Bettman lors de cette sublime séquence, il a démontré tous les atouts nécessaires pour devenir un gardien partant. Exhibant plus de constance que par le passé, ses performances ont eu un effet calmant sur un jeune groupe chez le Canadien. Un peu comme un directeur de bord qui reste imperturbable au beau milieu d’un vol traversant une zone de turbulence, le gardien est celui vers qui on se tourne lorsqu’un vent de panique semble vouloir s’installer lors d’un match. Montembeault est calme et plus en contrôle que jamais dans son jeu. Il a aussi démontré une durabilité qui n’avait pas été mise à l’épreuve jusqu’à tout récemment au plus haut niveau, même s’il l’a déjà prouvé dans les rangs inférieurs. L’échantillon commence à être probant. Approchant la barre des 100 parties disputées en carrière, ce n’est pas sans rappeler des niveaux atteints par certains gardiens qui ont connu une éclosion vers la mi-vingtaine avant de se définir et devenir titulaires. Un développement intéressant pour une organisation qui a trop peu de gardiens sous contrat à Montréal.
SEUL DANS LA COURSE
L’un de ces gardiens qui a joué une centaine de matchs avant de se voir offrir un poste bien en vue est justement le grand favori pour l’obtention du trophée Vézina au terme de la saison en cours, le gardien des Bruins, Linus Ullmark. Le grand Suédois a été épatant en sprintant vers ses 25 premières victoires sans broncher et sans fléchir. Il mène le meilleur duo de la Ligue nationale et ne semblait qu’attendre une opportunité avec une équipe bien structurée. Il ne devrait pas être inquiété, cette fois-ci, et être le partant en séries.
LES AUTRES
Parmi les autres hommes masqués qui se distinguent au-delà des attentes placées en eux, il y a entre autres le natif d’Edmonton et désormais gardien de confiance des Oilers, Stuart Skinner. Excellent à Bakersfield dans la Ligue américaine lors des deux saisons précédentes, il vient d’être choisi pour représenter la division Pacifique au Match des étoiles de la Ligue nationale à Sunrise. Ce n’est pas rien ! Inconnu à l’extérieur de l’organisation qui s’en est tenue au plan mis en place pour son développement, il a fait la démonstration que les bonnes habitudes de travail et la patience portent leurs fruits.
Je m’en voudrais de ne pas également souligner la tenue de Filip Gustavsson, du Wild. Encore une fois la preuve qu’il ne faut pas abdiquer trop rapidement dans le cheminement d’un gardien. Il n’avait été que « correct » pendant les quatre années passées dans l’organigramme des Sénateurs, principalement à Belleville. Voilà qu’après la transaction qui l’a fait passer au Wild, il s’avère un gardien imposant qui offre une option pertinente à Dean Evason.
En se souhaitant une date limite des transactions divertissante où je ne prédis pas beaucoup de mouvements chez les gardiens. Mais ne m’en tenez pas rigueur si le contraire survient…Ma boule de cristal est brisée !