Blogue Marc Denis | Pot-pourri de mi-saison chez les gardiens de but

Alors que la Ligue nationale a peiné à joindre le jalon de mi-parcours, l’échantillon est désormais assez important pour être en mesure de porter un jugement sur les performances des gardiens de but à travers le circuit. Mais oublions les classements habituels ! Je vous présente mes surprises et mes déceptions à mi-chemin en 2021-2022.
Marc Denis | RDS
Collaboration spéciale
DES SURPRISES
Comme le positif prime toujours, le gardien qui, à mes yeux, a le plus épaté la galerie est Tristan Jarry, des Penguins. Il s’affirme clairement comme l’homme de confiance de Mike Sullivan et semble continuellement gagner en confiance. On le savait capable d’effectuer les gros arrêts, mais sa constance démontrée est franchement impressionnante.
Toujours pour les bons coups, Igor Shesterkin, des Rangers, a ajouté, pour l’instant, son nom dans la conversation concernant le prochain récipiendaire du trophée Vézina. On avait très bien préparé la succession du Roi Henrik à Manhattan.
En dernier lieu, je dois faire mon mea culpa en ce qui concerne Jack Campbell, des Maple Leafs. Je n’y croyais pas. Au point de trouver les Leafs audacieux de laisser aller Frederik Andersen et d’offrir sur un plateau d’argent le poste de titulaire à l’ancien choix de premier tour qui avait quelque peu raté son arrivée chez les professionnels dans l’organisation des Stars.
DES DÉCEPTIONS
Pour les déceptions maintenant, impossible de ne pas se tourner vers les performances sous les standards de celui à qui le Kraken a consenti un lucratif contrat de plus de 35 millions $ pour six saisons, Philipp Grubauer. Ses statistiques gonflées à l’hélium grâce à sa présence devant la cage de l’Avalanche l’ont peut-être élevé à un rang trop haut pour les performances qu’il est en mesure de livrer.
Le deuxième gardien de cette rubrique est encore jeune, mais les espoirs fondés en lui ne sont certes pas rencontrés cette saison : Mackenzie Blackwood n’a pas eu la première moitié de saison désirée pour les Devils. Ces derniers lui offriront toutefois l’occasion de se reprendre.
Finalement, c’est loin d’être une surprise à mon avis, mais comment ne pas parler des Oilers lorsqu’on parle de déception entre les poteaux. La perception générale tend même vers le gaspillage des meilleures années du prolifique duo Connor McDavid-Leon Draisaitl en raison de gardiens incapables d’effectuer le bouleau. Même Dave Tippett a perdu patience envers Mikko Koskinen devant la presse plus tôt cette saison Un pensez-y bien !
CHANGERONT-ILS D’ADRESSE ?
À l’approche de la date butoir pour les transactions dans la Ligue nationale, il est coutume de regarder les candidats les plus probables à changer d’adresse.
Il y a d’abord les vétérans Marc-André Fleury, des Blackhawks, et Jonathan Quick, des Kings. Les deux champions de la coupe Stanley peuvent ajouter expérience et profondeur pour tout aspirant sérieux aux grands honneurs. À 36 ans pour Quick et 37 ans pour Fleury, ils risquent d’accepter un rôle d’auxiliaire de luxe en échange d’une dernière conquête, mais n’écartons pas trop rapidement la possibilité de les voir mener une équipe sur cette route qu’ils connaissent par cœur. Le seul hic dans le cas de Quick pourrait être l’année supplémentaire restante à son contrat.
Il y a aussi Semyon Varlamov, des Islanders. Il est certes moins décoré, mais il n’aura que 34 ans au moment d’amorcer les séries. Il pourrait représenter une sérieuse option pour un club en manque d’un véritable numéro un.
L’aubaine du lot des gardiens disponibles, du point de vue du plafond salarial du moins, est assurément Joonas Korpisalo, des Blue Jackets. Avec un salaire facilement assimilable pour bon nombre de prétendants, il pourrait aussi procurer un retour intéressant aux Blue Jackets, qui risquent fort de le perdre sans aucune compensation au terme de la saison actuelle, alors qu’on se tourne vers Elvis Merzlikins comme gardien partant.
En terminant, je vous laisse en vous rappelant qu’avec autant de cerbères qui ont fait leurs débuts cette saison à travers la Ligue nationale et avec les autres sur la touche en raison de la COVID-19 ou de blessures, le marché pourrait devenir bien plus volatile que prévu. Il ne s’agit que tombe le premier domino !