Blogue Steve Turcotte | Patrick Roy: dernières séries éliminatoires en tant qu’entraîneur-chef

Figure incontournable dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) depuis une quinzaine d’années, Patrick Roy vit ses dernières séries éliminatoires comme entraîneur-chef des Remparts de Québec.
Steve Turcotte | Le Nouvelliste
Collaboration spéciale
Ce n’était pas un secret d’État.
Déjà l’an dernier, après avoir perdu en demi-finale avec ses Remparts face aux Cataractes de Shawinigan, le membre du Temple de la renommée du hockey se questionnait à savoir si le feu sacré coulait encore dans ses veines. Après quelques semaines de repos, il avait décidé de revenir à la barre de son équipe pour terminer ce cycle engagé depuis quelques années déjà. Peu importe le résultat, ses intentions sont claires : s’il laisse la porte ouverte pour rester comme directeur général, il va renoncer à ses habits d’entraîneur.
« C’est une décision mûrement réfléchie. Je suis prêt à passer à la prochaine étape. De la manière que je vois ça, j’ai été chanceux de travailler avec les jeunes pendant 15 ans, dont 13 ans comme pilote et entraîneur-chef. Je suis prêt à passer le flambeau, réitérait Roy dans le dernier mois du calendrier régulier, en faisant valoir que son successeur était déjà à ses côtés. Ce sera à Simon [Gagné] de décider, à la fin de la saison, s’il veut de ce travail. »
Mais avant d’en arriver là, Roy avait une dernière mission à remplir. Sa feuille de route en saison régulière est sensationnelle. Il a aussi réussi à soulever la coupe Memorial en 2006. Mais la Coupe du Président, celle qui récompense la meilleure équipe de la ligue après les séries, lui avait toujours échappée.
Il croyait en ses chances l’an dernier. Les Remparts ont finalement été éliminés en demi-finale par les Cataractes lors du match ultime. Aussi douloureuse cette défaite a-t-elle été, elle aura certainement permis au noyau en place de grandir.
C’est avec lui qu’il est retourné à la guerre cette année, fortifié par quelques ajouts de qualité comme Justin Robidas, un espoir des Hurricanes, et Jérémy Langlois, un espoir des Coyotes. Ce groupe étoile a quand même du boulot devant lui pour s’imposer une fois le printemps installé.
« J’aimerais qu’on soit meilleurs sur nos types de tirs. Je souhaite plus de tirs de l’enclave. On peut être meilleurs autour du filet adverse, accepter de travailler plus à l’intérieur », souligne Roy.
Ce dernier sait bien qu’en séries, le jeu se transforme. Le courant « nord-sud » devient beaucoup plus fort que celui « est-ouest ». Résultat : des équipes favorites se font surprendre année après année au premier tour des séries. Roy va prévenir ses hommes contre tout excès de confiance.
« Il va y avoir des défis à chaque ronde. Aucune équipe arrive en séries en se disant qu’elle s’en vient se faire éliminer. Tu dois mériter de passer au prochain tour », prévient-il.
Heureusement, celui qu’on surnommait Casseau se dit parfaitement à l’aise avec l’équipe qu’il a assemblée.
« Le groupe de 2006 [avec les Alexander Radulov, Marc-Édouard Vlasic et Cédrick Desjardins] était spécial, et ça s’est terminé par la conquête de la coupe Memorial. Celui de cette année fait aussi partie de la crème. À lui de tracer sa propre destinée », conclut-il.
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